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26 avril 2024

Les radicaux de l’opposition et ceux du pouvoir proches du ministère des Sports coalisent pour déstabiliser Samuel Eto’o

« 97% des camerounais qui attaquent frontalement et qui s’acharnent sur Samuel Eto’o et ses soutiens sont du MRC ou se réclament l’être, sous le regard complice du parti. On va commencer à se dire les vérités maintenant. »

Armand Noutack, cadre politique du MRC, secrétaire national délégué en charge de la réforme et de la modernisation de l’État.

Défenseur de Samuel Eto’o, en tout début du mois de novembre, Armand Noutack a reçu une note d’avertissement écrite du secrétaire général du MRC lui demandant de cesser tout soutien à Samuel Eto’o. Certains parmi les cadres du parti sont allés jusqu’à exiger sa démission :

« Ce Monsieur ne doit plus s’exprimer dans les médias pour le MRC. Le risque d’un dérapage contrôlé est trop grand. Au vu du rejet qu’il suscite dans l’opinion à travers ses publications controversées, il n’est plus bon d’associer son image à celle du MRC ! »

Affirmait Aïssatou Bouba Dalil secrétaire national au tourisme.

Pour comprendre cette cabale des militants politiques contre Samuel Eto’o et son entourage, remontons en janvier 2021. Une note rendue publique par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun interdisait à ses militants d’intégrer une autre organisation à caractère politique, y compris la société civile. Dans le fond, cette note marquait la rupture entre le MRC et le mouvement de son allié politique, le mouvement Agir/Act dirigé par le feu Christian Penda Ekoka.

L’ex-conseiller économique au cabinet civil de la présidence avait commis l’irréparable en dénonçant ce qu’il pensait être un détournement dans les fonds de l’association SCSI Survie Cameroun dont il avait la responsabilité en qualité de gestionnaire. Ne croyant pas à la thèse du BUGG, il a été lynché par ses soi-distants alliés politiques jusqu’à son décès. Interpellé par son allié alors qu’il se faisait lyncher par les militants du MRC, Maurice Kamto avait répondu : « Je n’ai aucun contrôle sur ces militants », parlant de ceux qui tous les jours clament « Kamto dit va, je vais ».

La direction du parti avait fait croire aux militants que l’allié politique du mouvement Agir/Act œuvrait pour prendre la place de leur leader. Entre mensonges, calomnies, médisance, manipulations, ils ont lynché leur allié en le qualifiant de traitre qui voulait devenir président de la République, nous étions en 2021, 4 ans avant la prochaine élection présidentielle.

Le MRC et ses alliés extrémistes de l’opposition sont persuadés que Samuel Eto’o a des ambitions politiques. Les militants semblent être instrumentalisés par la hiérarchie du parti qui a besoin d’affirmer son statut de principal challenger de l’opposition pour bénéficier du soutien financier de sa diaspora et certains opérateurs économiques locaux. Ils aiment bien entendre RFI ou le journal Le Monde parler d’eux comme la seule force politique de l’opposition. C’est là qu’Eto’o devient une véritable menace pour ses opposants.

Ils ont désormais le choix de coaliser avec les extrémistes de l’opposition et quelques communicateurs du RDPC proches du ministère des Sports. Ces derniers ne digèrent pas l’indépendance de la fédération vis-à-vis du ministère et souhaitent le départ de Samuel Eto’o. Parmi les plus virulents, certains administrateurs des pages Facebook du RDPC et des influenceurs du ministère des Sports recrutés lors de la CAN 2021.

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