« Pour tout dire, la « résilience » qui caractérise le peuple camerounais mérite encore une fois d’être saluée. Car les résultats auxquels nous sommes parvenus, il faut bien le dire, sont à mettre à son actif. Il n’a pas baissé les bras et a soutenu le gouvernement dans son action. »
C’est en ces mots que le président de la République reconnaissait et saluait la résilience du peuple camerounais, c’était le 10 février 2018 à l’occasion de la 52ème fête nationale de la jeunesse.
Le peuple camerounais a su résister aux chocs qui n’ont pas été sans conséquence tant sur la santé et l’espérance de vie que sur le moral. Selon l’organisme santé tropicale, alors qu’il y a moins de 20 ans, les AVC qui étaient quasiment inconnus du grand public au Cameroun, tuent aujourd’hui plus que les accidents de la circulation routière et représentent désormais au Cameroun la 2ème cause de mortalité après les pathologies infectieuses et la principale cause d’handicap neurologique à long-terme. L’ONG précise qu’au Cameroun, il survient un AVC toutes les 5 heures avec un taux de mortalité de 25 % à un mois et de 60 % à 5 ans.
Stress, tabagisme, la mauvaise alimentation, l’obésité, la sédentarité et utilisation nocive de l’alcool, tous ces facteurs sont la première cause de la progression de ces maladies qui provoquent l’hypertension, une hyperglycémie, le surpoids et l’obésité, tout comme ils peuvent augmenter le risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral (AVC), de défaillance.
La première prescription du médecin lorsqu’un patient est suspecté de développer les signes de ses maladies est le sport. Seulement, le sport doit s’accompagner d’une discipline. C’est en ce sens que le Nanbuo apparait comme une solution au développement durable bien qu’elle soit encore perçue au sein de la population comme une discipline des personnes nanties.
Au Dojo Kaguya Hime, club du Nanbudo situé derrière Tradex Olembé, son promoteur, Me Justine Diffo Tchunkam, ceinture noire 3ème dan a initié des programmes de vulgarisation et de développement de cette discipline. Durant toutes ces vacances, elle organisait des formations et stages avec en priorité les enfants qui dès le bas âge doivent apprendre la discipline, la maitrise de soi et la concentration sur les objectifs prioritaires d’où le slogan « Toujours viser la lune ».
Cette discipline a besoin de se réinventer au Cameroun dans un climat de tension sociale marqué par la vie chère, les conflits armés et les replis identitaires.