Riz
Le Nigeria a supprimé les importations du riz pour devenir premier producteur du continent. Pendant ce temps au Cameroun les financements y compris le contrat-plan avec la Semry ont échoué, les agropoles de riz ont échoué, le pays privilégie la piste des importations en donnant des facilités aux importateurs. La demande nationale de 2019 était de 576 949 tonnes, le pays importe la même année 894 486 tonnes. Où va l’excédent d’importations, il est revendu aux pays voisins comme la RCA et le Tchad. Ces importations ont augmenté en 2021 à plus de 25%. Si ceux qui légifèrent au Cameroun sont les importateurs de riz, alors ils ne vont jamais favoriser la production locale.
Maïs
L’année dernière le Nigeria a supprimé l’importation du maïs, en 2020 la banque centrale demandait de ne plus traiter les dossiers d’importation de ce céréale. L’année suivante le pays a produit 11,6 millions de tonnes de maïs pour une demande estimée à 11,5 millions de tonnes. Le Nigeria et l’Afrique du Sud discutent désormais la première place sur ces céréales.
Pendant ce temps, malgré le programme PIDMA pour le maïs financé à hauteur de 50 milliards de FCFA, le Cameroun a importé en 2020 pour plus de 150 milliards FCFA pour combler le déficit de 500 000 tonnes de maïs.
Blé
3ème importateur africain de blé derrière l’Égypte et l’Algérie, le Nigeria via la banque centrale, vient de financer un vaste programme « Anchor Borrowers Scheme (ABP) » qui cible à terme la mise en culture de 180 000 hectares de blé dans 15 États grâce à 150 000 agriculteurs.
D’ici deux ans le Nigeria n’importera plus le blé. Pendant ce temps, Sodéblé de Banyo (Adamoua), ou de Bamenda (Nord-Ouest) n’existent plus. Depuis plusieurs années l’on annonce que le Cameroun expérimente la culture de certaines variétés de ce produit dans plusieurs localités du pays.