Alors que la polémique sur la mauvaise gestion des lignes budgétaires 94 et 65 bat son plein, les doigts accusateurs vont vers les bénéficiaires de ces lignes. Pourtant, de l’avis de nombreux observateurs, le principal coupable est l’ordonnateur de ses dépenses. Le ministre des finances a dit à Mondovision que lorsque les députés, y compris ceux de l’opposition entrent pleurer dans son bureau pour x ou y projets, il finance.
Ces révélations du ministre des finances témoignent d’affres de la délégation des signatures dont il bénéficiait depuis la création du MINEPAT après le point d’ajustement de l’initiative PPTE. Comment la signature déléguée à un ministre a plongé le pays tout entier dans les éléphants blancs, projets immatures et certains jamais réalisés. Des dépenses qui ont ramené le Cameroun au FMI en faisant passer la dette du pays de 900 milliards de FCFA à 11 000 milliards en 2022.
Rappelons qu’une fois nommé au MINEPAT, Alamine Ousmane Mey avait suspendu 45% des projets du BIP 2018 qui étaient jugés immatures, non productifs ayant aucun impact positif sur l’économie. Un financement de 2 milliards de FCFA pour un agropôle de poulet à Dzeng venait d’être approuvé après l’échec des projets d’usines de poulets de Bafang, Bomono, Yabassi.
SI le secrétariat général de la présidence ne récupérait pas toutes les signatures selon les textes définissant ses prérogatives, le pays n’allait plus pouvoir payer les fonctionnaires.