Le Cameroun accuse un gap de financement des réformes économiques et budgétaires de 1000 milliards de FCFA (plus de 1,710 milliard de dollars) pour la période 2021-2024, c’est du moins ce qu’affirme Jean Tchoffo, Président du comité technique de suivi des programmes économiques au Ministère des Finances.
Au cours d’un entretien accordé à l’agence de presse chinoise ce vendredi, a indiqué que le Cameroun a recouru au concours du Fonds Monétaire International (FMI) qui devrait y contribuer à hauteur de 375 milliards de FCFA (environ 641 millions de dollars), le reliquat devant être fourni par l’Agence Française de Développement, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et l’Union Européenne.
Ce nouveau recours au FMI s’impose à cause des facteurs liés notamment à la pandémie de la COVID-19 et à la baisse drastique des cours mondiaux du pétrole, a-t-il indiqué Jean Tchoffo.
Le Cameroun a par ailleurs conclu avec le FMI un programme de réformes de deuxième génération, appuyé par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) et le mécanisme élargi de crédit sur la période 2021-2024 dont l’évaluation, à fin juillet 2021, laissait constater que l’ensemble des 6 critères de performance quantitatifs avaient été respectés, de même que 2 des 5 cibles indicatives, alors que 3 des 8 réformes structurelles attendues entre juillet et décembre 2021 avaient été mises en œuvre.
S’agissant des cibles indicatives non atteintes par le Cameroun, Jean Tchoffo a mentionné les dépassements de plafond sur l’accumulation nette d’arriérés de paiements intérieurs, les interventions financières directes mais aussi la part des dépenses exécutées suivant les procédures exceptionnelles sur le total des dépenses ordonnancées.