Le témoignage fort de Patrice Épée-Kalé
Depuis plusieurs années, en France, les comportements abusifs de certaines autorités policières ne cessent d’indigner. Pour beaucoup d’Africains vivant sur le territoire français, une réalité douloureuse s’impose : la discrimination raciale et les violences policières restent une plaie béante, souvent passée sous silence.
Cameroun Liberty a rencontré Patrice Épée-Kalé, un homme discret, réfléchi, qui a longtemps vécu en France avant de choisir de revenir définitivement dans son pays natal, le Cameroun.
« La France n’est pas le pays qu’on nous fait croire », confie-t-il avec amertume.
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Un pays derrière le masque de Marianne
Pour Patrice, le symbole de Marianne, censé incarner liberté, égalité et fraternité, n’est qu’un mirage. « J’ai vu des choses qu’il ne fallait pas voir », affirme-t-il. Derrière les discours officiels et les sourires diplomatiques, il a découvert un visage sombre de la République française : celui d’une société où les Noirs et les Arabes subissent quotidiennement humiliations, contrôles abusifs, insultes et violences policières.
« Leur objectif, c’est de casser le nègre ou le bougnoul, comme ils disent », dénonce Patrice, visiblement ému.
« Les Français ne veulent pas de Noirs ni d’Arabes dans leur pays, mais ils sont bien contents de nous trouver quand il s’agit de travailler dur. »
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Le désenchantement d’un homme et l’appel à la jeunesse camerounaise
Pour Patrice Épée-Kalé, vivre en France a été une épreuve, mais aussi une révélation. Il ne regrette pas d’y avoir séjourné, car cette expérience lui a ouvert les yeux sur une vérité que beaucoup refusent d’admettre : la France n’est pas l’eldorado qu’elle prétend être.
« Nos jeunes Camerounais feraient mieux de découvrir d’autres horizons en Europe que la France. Là-bas, tu n’es jamais vraiment accepté. »
Aujourd’hui, de retour au Cameroun, Patrice respire à nouveau. Il dit avoir retrouvé sa dignité, sa liberté, et sa fierté d’être Camerounais.
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Cameroun Liberty s’engage
Les témoignages comme celui de Patrice sont nombreux. Les bavures policières visant les Noirs et les Maghrébins en France continuent d’augmenter, souvent sans justice ni reconnaissance officielle.
Cameroun Liberty, fidèle à sa mission, donne la parole à ceux qu’on veut faire taire.
Et à nos jeunes, Patrice lance un message fort :
« Restons chez nous, battons-nous pour faire évoluer notre beau pays. Le Cameroun a besoin de nous. »
Parce que, oui, l’avenir du Cameroun dépend des Camerounais eux-mêmes — et non des promesses d’un pays qui n’a pas su respecter sa devise.