Cameroun Liberty : Eric April, comment allez-vous ? Nous sommes heureux de vous recevoir aujourd’hui dans Cameroun Liberty pour parler de la pièce Personne ne nous regarde, dans laquelle vous partagez l’affiche avec Baba Wild et Louis Lopez.
Eric April : Bonjour à tous les lecteurs de Cameroun Liberty. Je m’appelle Eric April, j’ai 24 ans. Quand le producteur et auteur Mason Ewing, avec qui j’ai l’habitude de collaborer, m’a proposé de jouer l’alter ego de Jules dans sa pièce Personne ne nous regarde, j’ai été tout de suite ravi.
Cameroun Liberty : Et pourquoi avoir accepté ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre ce projet ?
Eric April : Cela fait maintenant un an que je fais partie de l’équipe de Mason Ewing Corporation. À travers lui, j’ai vu ce que signifie vivre avec un handicap au quotidien. En l’accompagnant dans la rue, j’ai été frappé de voir que beaucoup de passants ne faisaient pas attention à lui, comme s’il était… invisible.
Cameroun Liberty : C’est étonnant, car Mason Ewing utilise une canne blanche lorsqu’il marche. Cela ne suffit donc pas à attirer l’attention ?
Eric April : Effectivement ! Il a bien sa canne blanche, mais malgré cela, il passe inaperçu. C’est très fréquent. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai été profondément touché par cette pièce et que j’ai accepté d’y participer. À travers ce rôle, même si je ne peux que mal jouer le personnage (rires), j’ai voulu comprendre ce que ressentent les personnes aveugles. Dans la rue, elles deviennent transparentes aux yeux des autres. C’est bouleversant.
Cameroun Liberty : Je comprends mieux… Vous avez été sensible à cette forme d’ignorance envers les personnes en situation de handicap. Ce n’est pas la première fois que vous jouez avec Baba Wild et Louis Lopez, n’est-ce pas ?
Eric April : Pour moi, c’était un honneur de retrouver Baba sur scène. Cela fait plus d’un an que nous travaillons ensemble, et Baba, lui, fait partie de l’équipe de Mason Ewing Corporation depuis sept ans déjà. Aujourd’hui, partager des projets ensemble est devenu presque une seconde nature. Quant à Louis Lopez, cela fait quelques mois que nous collaborons et l’alchimie est là. Comme nous faisons tous partie de la même entreprise, nous nous connaissons bien et nous nous entraidons beaucoup pour améliorer notre jeu. Et puis, c’est très excitant : dans quelques années, nous irons tous ensemble au Cameroun, à Kribi, pour tourner un film de romance intitulé Coup de Foudre à Kribi 2.0. J’ai vraiment hâte !
Cameroun Liberty : Effectivement, nous avons entendu parler de ce beau projet. Nous avons tous hâte de vous accueillir et de vous faire découvrir notre magnifique pays et sa gastronomie.
Eric April : Grâce à Mason, nous avons déjà commencé à découvrir un peu du Cameroun, notamment à travers sa musique. Nous écoutons beaucoup d’artistes camerounais ! Et que dire de la cuisine… c’est un vrai régal. Même si nous sommes peut-être blancs (sourire), nous aimons profondément des plats comme le ndolé, le met de pistache, la sauce de gombo et tant d’autres merveilles culinaires. J’ai aussi très envie de découvrir comment vivent les personnes aveugles au Cameroun. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, nous aurons l’honneur de jouer la pièce Personne ne nous regarde là-bas.
