Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le Directeur de TIL, filiale de MSC a réitéré son intention de récupérer la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala.
« Quant au dossier de Douala, il y a une réalité qui s’impose : celle d’avoir gagné l’appel d’offres en 2020 (c’était plutôt en septembre 2019, NDLR), alors qu’aujourd’hui nous ne disposons toujours pas des clés du terminal. J’espère que la reprise de BAL va nous donner l’occasion de discuter avec les autorités portuaires de Douala, pour qu’elles honorent leur partie du contrat et que notre filiale, Terminal Investment Limited, puisse rapidement reprendre la gestion des quais qui lui revient… »
M. Aponte cité dans Jeune Afrique et relayé par Investir au Cameroun.
Ces propos font craindre un éventuel retour des multinationales dans la gestion du terminal du port de Douala après cette période noire qu’a connu l’infrastructure du temps de DIT.
Lorsque Cyrus Ngo’o arrive à la tête du Port autonome de Douala, ce qui était encore l’unique infrastructure portuaire, porte d’entrée du Tchad et de la RCA, affichait des bénéfices inquiétants : 940 millions en 2016, 452 millions en 2017 etc… Des bénéfices inférieurs à ceux d’agences de transport terrestre du Cameroun .
Depuis le début du conflit juridique engagé après l’attribution de la gestion du terminal du port de Douala au Suisse TIL, l’infrastructure que dirige Cyrus Ngo’o avait mis en place une régie du terminal pour assurer la gestion.
Depuis l’entrée en service de cette régie du terminal à conteneur du port de Douala, l’infrastructure ne cesse d’enchaîner des résultats impressionnants, se positionnant désormais aux côtés de la CNPS comme modèle parmi les entreprises publiques.
Ce 31 décembre le Conseil d’Administration du PAD réunit en sa 103ème session a arrêté les comptes de l’entreprise pour l’exercice. Le total du bilan à l’actif et au passif s’élève à 305 086 180 152 FCFA avec un chiffre d’affaires de 65 528 039 762 FCFA, soit un résultat bénéficiaire avant impôts de 12 956 573 207 FCFA, et un résultat net bénéficiaire en hausse de 6 473 479 501 FCFA. Du jamais vu dans l’histoire de ce port qui ne cesse de poursuivre les investissements.
Depuis la réalisation des projets de rénovation, de modernisation et de développement du port de Douala-Bonabéri jusqu’à la signature de nouvelles conventions, le Cameroun doit-il une fois de plus courir le risque de privatiser cette infrastructure portuaire ?