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17 novembre 2025

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Sous les Pavés, la Mer - Eric April
Mason Ewing Corporation

« Sous les Pavés, la Mer » : Quand deux talents éclaboussent la scène d’émotion

Du 12 juillet au 2 août dernier, la salle des fêtes de Guignes s’est transformée en un écrin d’émotions brutes avec Sous les Pavés, la Mer, une création originale écrite par Mason Ewing. Parmi les comédiens qui ont su captiver le public, deux noms, Éric April et Baba Wild, ont brillé d’un éclat particulier, révélant une complicité scénique rare et touchante. Le spectacle raconte l’histoire de Jonas, un ancien marin solitaire rongé par ses souvenirs, et Léo, un jeune poète désabusé par le tumulte du monde moderne. Deux âmes perdues, que tout oppose, mais que le destin réunit dans un dialogue tantôt âpre, tantôt suspendu. Le dispositif scénique volontairement minimaliste — deux chaises, quelques objets épars — laissait toute la place à l’essentiel : le jeu des acteurs. Et quel jeu !

Éric April, que beaucoup considèrent déjà comme un futur grand, livre une performance saisissante dans le rôle de Jonas. Pour entrer dans la peau de ce vieux marin, le jeune prodige n’a pas hésité à s’immerger dans les récits poignants de la vie en mer, s’imprégnant de cette mélancolie si particulière. Son interprétation, d’une justesse remarquable, a littéralement suspendu le souffle du public. Ses nuances, ses silences, ses regards habités… tout sonnait juste. Pas étonnant que les applaudissements nourris aient salué sa prestation avec une ferveur rare. À ses côtés, Baba Wild impose une présence magnétique en incarnant Léo. Le travail de préparation du comédien, entre lectures de grands poètes et improvisations poétiques, transparaît à chaque mot, à chaque respiration. Sa diction volontairement irrégulière confère à Léo une authenticité bouleversante, rendant son personnage aussi attachant qu’insaisissable.

À noter que les deux artistes ont longuement travaillé en amont pour construire le lien entre leurs personnages, multipliant les séances d’improvisation pour mieux saisir l’alchimie fragile qui unit Jonas et Léo. Un travail d’orfèvre qui, sur scène, a touché en plein cœur. Le public, conquis, n’a pas tari d’éloges, saluant la puissance émotionnelle de la pièce malgré quelques légères longueurs dans certaines transitions. Mais qu’importe : la sincérité, la passion et l’intelligence du jeu ont emporté l’adhésion générale. Pour nous Camerounais, voir éclore de tels talents comme Baba Wild et Éric April est une immense fierté. Cela rappelle que l’excellence artistique, qu’elle naisse sur les rives du Wouri ou sous d’autres cieux, trouve toujours un chemin pour s’exprimer avec éclat. Mason Ewing, l’auteur de la pièce, n’a d’ailleurs pas caché son émotion et sa fierté devant la qualité du jeu de ses comédiens, saluant « leur capacité à donner toute leur âme au service de l’histoire ». Avec Sous les Pavés, la Mer, c’est bien plus qu’une pièce de théâtre qui s’est jouée : c’est une promesse d’avenir qui a été chuchotée au creux des planches. Une promesse que nous, à Cameroun Liberty, suivrons avec enthousiasme !

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