Élections 12 octobre 2025 : Paul Biya face à l’histoire

Aujourd’hui, le 12 octobre 2025, le Cameroun entre dans une nouvelle page de son histoire politique. Après 43 années au pouvoir, le président Paul Biya, âgé de 92 ans, se présente une fois de plus pour briguer un huitième mandat. Le scrutin, d’ores et déjà qualifié d’“élection de la continuité”, soulève la question sur toutes les lèvres : sera-t-il réélu ?

Le contexte et les défis

Depuis sa première élection en 1982, Paul Biya a construit une domination politique quasi incontestée. En 2008, la réforme constitutionnelle a supprimé la limitation des mandats, ouvrant la voie à des mandats successifs illimités.
Sur le plan de l’opposition, l’élection de 2025 n’a pas été sans controverses. Maurice Kamto, figure emblématique de l’opposition, a vu sa candidature rejetée par l’organe électoral ELECAM, décision confirmée par le Conseil constitutionnel. Cette exclusion a ravivé les débats sur la liberté du jeu électoral et la légitimité du scrutin.

Pourtant, malgré les critiques et les accusations – notamment sur son âge et son état de santé –, le consensus dominant chez les analystes reste que Paul Biya est le favori incontesté, porté par un appareil d’État bien rodé, une opposition fragmentée et le soutien constant de ses alliés de longue date.

La Première Dame et la famille : un pilier silencieux

À ses côtés, son épouse Chantal Biya incarne stabilité et élégance. Elle joue un rôle discret mais symbolique, représentant l’unité familiale et la continuité du pouvoir. Lors de ses déplacements officiels, elle est souvent acclamée, ce qui renforce l’image d’un couple présidentiel uni.

Dans les coulisses, la famille Biya se mobilise. Franck Biya, Brenda Biya et les autres membres de la famille soutiennent activement la candidature présidentielle. Le président n’est pas seul : il s’appuie sur ces visages familiers pour affirmer la légitimité de sa démarche.

Comment se dérouleront les choses demain ?

À Yaoundé, les installations de vote s’ouvriront dès l’aube. Les bureaux électoraux seront répartis dans les arrondissements centraux et périphériques, notamment dans les quartiers comme Etoudi, Melen, Oyom-Abang et Biyem-Assi. Les infrastructures mobilisées – administration, forces de sécurité – fonctionnent depuis plusieurs jours pour assurer la fluidité du scrutin, avec des protocoles stricts pour la transparence.

Pour l’instant, les observateurs de Cameroun Liberty anticipent une forte participation dans les grandes villes, mais une domination de l’appareil du RDPC dans les zones rurales. À Yaoundé, les résultats partiels seront scrutés de près comme baromètre national.

Le rôle de Cameroun Liberty

En tant que média indépendant mais patriote, Cameroun Liberty sera sur le front demain. Nous nous engageons à vous tenir informés en temps réel de chaque développement : ouverture des bureaux, mouvements dans les centres de vote, participation des autorités, incidents éventuels.
Nous resterons à l’affût de tout ce qui se passera ce 12 octobre.