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7 décembre 2025

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L'Opinion

Les violences policières que la diaspora noire en France ne supporte plus

Chaque année en France, une très grande communauté noire subit des bavures policières. Plusieurs témoignages font état du fait que, dans l’Hexagone, ils ne sont pas écoutés, ni même respectés ; certains n’osent même plus appeler la police, car ils savent qu’elle ne se déplacera pas.

Le cas d’Eunice Barber

Championne du monde d’heptathlon (1999) et de saut en longueur (2003), née en Sierra Leone et naturalisée française, Eunice Barber est devenue elle-même victime d’un contrôle policier violent. En 2006, lors d’un arrêt routier près du Stade de France, elle affirme avoir été giflée et injuriée : « On amène une cannibale », aurait lancé un policier.
Elle a été condamnée en 2008 à 5 000 € d’amende pour « refus d’obtempérer, rébellion et outrage ». Le juge a également écarté les accusations de violences contre les policiers.
Beaucoup y ont vu un signal fort : même une athlète noire de haut niveau n’est pas à l’abri des dérives policières et judiciaires.

Le cas de Théo Luhaka

Le 2 février 2017, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ce jeune homme de 22 ans a été interpellé par la police. Lors d’un contrôle d’identité, il a été victime d’un coup de matraque télescopique dans la zone rectale, provoquant une plaie de 10 cm et une mutilation du sphincter.
L’affaire a déclenché des manifestations à travers la France, des appels à la justice et une pression nationale sur les violences policières.
En janvier 2024, les trois policiers mis en cause ont été condamnés à des peines avec sursis de 3 à 12 mois.

Pourquoi ces cas résonnent-ils ?

– Parce qu’ils dévoilent ce que beaucoup craignent : une justice lente, une police qui paraît en dessous de ses promesses quand il s’agit de la communauté noire.
– Parce que la diaspora noire en France en a marre : marre d’être « l’autre », marre d’alerter et de ne pas être entendue, marre que l’abus de pouvoir policier demeure impuni ou à peine sanctionné.
– Parce que ces histoires ne sont pas isolées : elles s’inscrivent dans un schéma structurel de discrimination, de harcèlement et de sentiment d’insécurité pour les étrangers et les personnes non blanches en France.

Le message à la communauté blanche

Chers compatriotes, il ne s’agit pas de stigmatiser la police dans son ensemble, mais de regarder la réalité en face : quand une athlète noire estime avoir été traitée comme une « cannibale », quand un jeune homme finit brisé moralement après un simple contrôle d’identité, il y a un problème de fond.
Un problème de pouvoir, de reconnaissance, de confiance brisée.
Il est temps de reconnaître que « police pour tous, justice pour tous » n’est pas encore la réalité. Il est temps d’écouter, d’agir et de reconstruire la confiance.

Une lueur d’espoir

Oui, il y a des signaux faibles : condamnations, prises de parole, mobilisations. Il ne faut pas céder au désespoir, mais à l’invitation au changement.
La diaspora noire en France ne demande rien d’impossible : juste d’être vue, entendue, traitée avec dignité. Et ensemble, nous pouvons construire cette France-là.

Que l’espoir guide nos voix ; que la justice devienne enfin réelle.

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